Paris - À l'occasion de la Journée anniversaire des droits de l'homme du 10
décembre, les membres de l'Association
internationale des Jeunes pour les Droits de l'Homme (Youth for Human Rights
International) ont organisé leur quatrième « Marche Internationale pour
les Droits humains ».
Le secrétaire général Ban Ki-moon rappelle que chacun
a le droit de se faire entendre et d'influencer les décisions qui ont un impact
sur la société à laquelle il appartient.
M. Ban a affirmé
dans le message qu'il a adressé pour marquer cette Journée : « Et pourtant, beaucoup trop de groupes et
trop de personnes se heurtent à des obstacles beaucoup trop nombreux. […] Les
institutions doivent représenter la société dans toute sa diversité, et la vie
publique doit elle aussi refléter cette diversité… »
Il a rappelé
que ‘des lois ont été passées, qui ont
explicitement pour cible les organisations de la société civile et visent à les
paralyser quasiment complètement.’
La présence des
groupes de la société civile est, selon M. Ban, essentielle au bien-être et au
bon fonctionnement d'un pays, quel qu'il soit, et l'ONU déplore toute mesure
tendant à les réprimer. Il a également souligné que la liberté d'expression et
d'opinion, liberté de réunion et d'association pacifique sont les droits de
chacun, car ce que chaque personne a à
dire a de l'importance.
Les membres de l'Association
internationale des Jeunes pour les Droits de l'Homme se sont unis dans plus de 30 pays et sur six
continents pour réaliser cette marche internationale. Ce groupe de jeunes défenseurs
des droits humains, dévoués et issus d'un large
éventail de religions, de races, d'origines ethniques et de cultures, cherchent
à sensibiliser les citoyens à la Déclaration des Nations Unies sur les
Droits de l'Homme.
« En France, les droits restent très
théoriques. Ils sont sur un papier, et dans la vie de tous les jours, ils
semblent inexistants pour les gens, » a déclaré la représentante de l’association
française. « Faites le test autour de
vous, demandez aux gens de vous citer deux ou trois des articles de la
Déclaration, vous serez sérieusement surpris et peut-être déçus. Si des jeunes
se mobilisent pour promouvoir la nécessité de promouvoir et d'appliquer les
droits humains, on ne peut que les encourager. »
Un défenseur des droits de l’Homme d’origine égyptienne mais vivant en France nous a fait part de ses inquiétudes, par rapport à ce qui se passe en Egypte de nos jours. Catherine s’est adressée à l’association au travers de ce message poétique : « Égypte de mes ancêtres, racines qui m'ont jusque-là fait grandir un peu chaque jour… Regarde ce que tu es devenue à présent. Plus personne pour te dire ô pays béni, ou pour chanter tes merveilles. Où es-tu passé ? Que t'est-il arrivé ? Que fais-tu des miens qui ne peuvent même plus parler ? Que fais-tu de ceux pour qui tous les soirs je m'inquiète de savoir s'ils sont bien rentrés chez eux ? Comment va mon frère civil qui s'est fait tabasser car il disait non à la constitution ? Et mon frère policier qui risque sa vie tous les jours avec toujours autant d'ardeur et d'envie d'aider son pays ? Chacun à son niveau fait un peu ce qu'il peut pour te montrer qu'il t'aime encore, même dans les pires états, mon cœur ne cessera de battre pour toi. »
L'Association
internationale des Jeunes pour les Droits de l'Homme