vendredi 2 août 2013

Sectes : mot sans définition juridique, de quoi s'inquiéter...

On lit et on entend régulièrement de la bouche de représentants du gouvernement qu'il n'y a pas de définition juridique des termes "secte" encore moins "sectaire", mais alors... ? 

En France, en raison du principe de laïcité, mentionné dans la Constitution française, l'Etat ne peut définir ce qu'est une religion, une secte ou un mouvement religieux.
Mais alors pourquoi tant de haine de la bouche de certains représentants du gouvernement et tant d'attaques menées parfois de façon sournoises contre des associations cultuelles ou des congrégations religieuses ? 

Sur quels critères se basent-ils donc pour étiqueter ceux qui ne se conduisent pas comme les moutons de Panurge ? Il suffit de citer les Témoins de Jéhovah ou encore les Scientologues, pour entendre pousser des hauts cris...
En quoi ces moutons égarés dérangent-ils les intérêts de ces pourfendeurs ? 

Je vous propose de lire un article pour alimenter cette réflexion : 

"La rhétorique vide comme seul argument
par Paul Vinel


Le 21 mai 2013, M. Alain Milon, Président de la commission d’enquête du Sénat sur l’influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé, s’adressait aux membres de l’Ecole Nationale de la Magistrature. Dès le début de son discours, les choses sont claires : les personnes auditionnées par la commission sénatoriale étaient classées en deux groupes : les bons d’un côté, tenants de la médecine officielle et allopathique, et de l’autre côté la « partie adverse », les dits charlatans et les défenseurs des libertés thérapeutiques. Au diable donc impartialité et présomption d’innocence, fondements d’un Etat de droit ! Et rappelons que cette commission n’avait proposé aucune définition des termes 'sectes' et 'sectaires'. Ce dernier terme est pourtant présent dans l’intitulé de la commission et le sujet récurrent abordé par les sénateurs. Comme quoi il est possible de disserter sans fin sur un sujet sans même en connaitre la signification : une insulte réitérée à la rigueur de pensée. Sénateurs mais charlatans du débat intellectuel qui prétendent à un discours sensé tout en usant de phrases sans contenu, d’expressions stéréotypées et de mots dont ils détournent la signification : une méthode éprouvée pour manipuler l’opinion publique. [...]"

 

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