Essayiste et lanceur d'alerte chevronné, Roger Lenglet livre une enquête
sur les effets secondaires des médicaments psychotropes prescrits
massivement. Dans son ouvrage "Psychotropes et tueries de masse" (éd.
Actes Sud), il souligne le lien entre ces médicaments et les tueries de
masse ou les suicides : "Les médicaments psychotropes viennent souvent
faire passer à l'acte, concrétiser un rapport agressif à la réalité".
A ECOUTER
A LIRE
et A VOIR : Les différentes classes de psychotropes, leurs effets (CCDH)
-
On en parle enfin... alors que la CCDH (Commission des Citoyens pour les Droits de l'Homme) dénonce les effets secondaires néfastes des médicaments et les traitements inhumains depuis de nombreuses années.
... Seulement, de plus en plus de faits avérés font apparaître un lien
qu’il serait malaisé de négliger : le rôle de ces médicaments
psychotropes, anti-dépresseurs, de ces opioïdes de plus en plus utilisés
outre Atlantique, tant et si bien qu’il s’agit maintenant d’une urgence
sanitaire notoire. Un grand nombre des auteurs de ces tueries de masse
en usaient – pour les autres rien n’a été dit publiquement, ce qui ne
signifie pas non plus qu’ils n’en prenaient pas.
« Envies de
suicides ou de meurtres » ne figurent que dans leurs effets secondaires
rarissimes. Mais sur le nombre d’ordonnances générées, « rarissime »
finit par signifier quelque chose.
Les tueries de masse sont en constante augmentation
Il est certain que les États-Unis font face à une accentuation du
phénomène. Dans les années 1980, on comptait une tuerie de masse (au
moins 4 personnes) par an en moyenne, contre une tous les 80 jours entre
2010 et 2016. L’OCDE classe dorénavant les États-Unis comme le pays
développé le plus dangereux...
Tueurs et opioïdes
Deux journalistes du site conservateur WDN ont répertorié les tueurs de masse qui prenaient des psychotropes – ils sont pléthore...
C’est un « florilège ». La liste est beaucoup plus longue – et il ne s’agit que des tueries de masse.
Des médicaments aux effets secondaires redoutables : suicides et homicides
Alors bien sûr, si ces personnes prenaient des médicaments, c’est
qu’elles souffraient d’un déséquilibre, de problèmes antérieurs.
Néanmoins, elles n’étaient pas folles non plus. Une étude réalisée en
2016 pour le ministère américain de la Justice, qui portait sur 71
terroristes et 115 tueurs de masse, a révélé que seulement 20 % d’entre
eux souffraient de troubles psychotiques. Dans la plupart des cas, les
tueurs de masse ne sont pas des malades mentaux.
Et d’ailleurs
on n’a pas besoin de l’être pour prendre ces médicaments psychotropes
dont fait usage, rappelons-le, un Américain sur six… (le nombre de décès
par overdose d’opioïdes est en hausse comme celui des meurtres)
Or leurs effets secondaires sont redoutables. Figurent parmi eux des « idées suicidaires » et même des « idées d’homicide »...
Et puis, le plus souvent, les compagnies pharmaceutiques dépensent des
centaines de millions de dollars pour régler leurs réclamations à
l’amiable et les dissimulent souvent avec des accords de
confidentialité.