Année 2013, pays des Droits de l'Homme, un constat à faire dresser les cheveux sur la tête vu par le CICNS :
Le retour de la menace tentaculaire ; épisode 9 du feuilleton de la MIVILUDES
Avec neuf rapports annuels et sept guides, la
MIVILUDES a réussi à faire croire que la France est envahie de «
sectes », gangrenée par la dérive sectaire et les méfaits des
« gourous ». Selon elle, aucun domaine n’en réchappe : santé,
mineurs, entreprise, formation professionnelle et, dans ce dernier
opus, les personnes âgées. Comme d'habitude, aucune étude et aucun
chiffre ne sont fournis pour étayer cette menace tentaculaire,
puisqu'il existerait des « difficultés
» qui auraient pour effet
un « manque de connaissances sur l’action des mouvements sectaires
».
Serge Blisko, président de la MIVILUDES : « On
appâte une personne, le plus souvent à un moment critique de sa
vie (rupture familiale, deuil, maladie grave, perte
d’emploi...), on l’amène peu à peu par d’insidieuses manœuvres
psychologiques, accompagnées parfois de pressions physiques, à perdre
son autonomie et son libre-arbitre ».
Voilà ce que nos experts es-sectes ont découvert du sort de 500 000
de nos concitoyens appartenant à des mouvements alternatifs à
vocation spirituelle, éducative ou thérapeutique, c’est-à-dire les
« sectes », selon la MIVILUDES.
Si l’on en croit ces rapports et guides, à cause
des sectes, tous les français (personne n’a été jugé assez fort pour
prétendre y résister) sont en danger de perdre leur libre arbitre,
leurs économies, leurs proches, leur santé, enfin tout.
Qui peut accorder crédit à un tel discours ?
Véritablement, qui peut y croire et pourquoi ? Car c’est bien de
croyance qu’il s’agit, si ce n’est de se moquer du monde. Dans les
faits, la question des « dérives sectaires » est un « non problème ».
Elle n’existe pas en terme de fléau social : les délits qui peuvent
survenir doivent être traités au cas par cas et dans le cadre de la
loi ; ils ne sont pas plus nombreux que dans d’autres domaines de la
société (probablement moins) et ne sont pas de nature différente. La
lutte contre les « dérives sectaires » n’est qu’une stratégie
permettant à l’État d’ostraciser une partie de la population en la
déclarant « victime » ou même seulement « victime potentielle » de
« manipulation mentale ». Cette mascarade qui vise à infantiliser
toute une population est-elle une erreur de parcours ou une œuvre
patiente visant à limiter les libertés fondamentales ?
Après le rapport du Sénat et
les auditions de la commission d’enquête
sur l'influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine
de la santé, que nous avons commentés en détail (ici),
il y a comme une overdose de rhétorique antisectes.
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