"Le XXIe siècle sera un siècle de spiritualité ou ne sera pas", a déclaré André Malraux.
La tendance à la spiritualité se confirme déjà par l’adhésion croissante
de personnes à des idées, des façons d’être et de vivre différentes de celles
de la plupart de leurs contemporains.
Vivant dans un monde très matérialiste, certains ont du mal a comprendre
ces idées et vont fuir ceux qui y adhèrent. Très vite ces nouveaux mouvements
spirituels ou culturels sont rejetés et discrédités.
Quand l'ignorance ne se limite pas qu'à soi-même mais s’étend à
l’ignorance de l’autre, de ses valeurs, de ses habitudes ou de sa culture, elle
entretient un climat de méfiance et engendre la peur de l’autre.
Certes, on ne peut réfuter, que physiquement ou de par notre nom, nous
ne sommes point différents les uns des autres. Mais le sommes-nous
fondamentalement? Nous aspirons à des besoins communs et il est important non
pas de juger l’autre, mais de le comprendre. Il s’agit donc d’une acceptation
de l’autre, de la coexistence avec l’autre et de la tolérance à l’égard de
l’autre.
Durant les siècles suivants, tous ceux
qui avaient des idées étranges ou différentes couraient le risque d’être
accusés d’hérésie ou même de sorcellerie, condamnés à mort par l'Inquisition.
Les protestants n'ont pas échappé à ce phénomène lors de l’émergence de ce
mouvement et des millions de personnes ont été massacrées durant les guerres
"de religion". Ce n'est qu'à la Révolution Française que la liberté
de conscience et le libre exercice du culte ont été proclamés lors de la Déclaration des Droits de l'Homme.
Toutes ces idées nouvelles subissent le même sort :
elles sont attaquées, rejetées, discréditées et leurs membres expulsés,
emprisonnés ou interdits de pratiquer leur croyance. Tous les nouveaux
mouvements ont été, à leurs débuts, pris à parti et qualifiés de
'sectes'.
En France, la Scientologie très réprimée, comme les Témoins de Jéhovah, est
jetée en pâture à l’opinion publique par des groupes financés par le
gouvernement et qui luttent en fait ouvertement contre les religions et les thérapies, qui ne coulent pas dans le "moule" et qui dérangent, et cela au nom de la laïcité. Ces menaces ouvertes sont appuyées par une
législation d’exception, la loi About-Picard de 2001, cependant très
controversée.
Alors qu'on peut se poser la question si cette guerre contre le religieux en France a contaminé tous les continents. Il en est tout autrement et voilà ce qu'on peut lire de l'autre côté de l'Océan:
La liberté de conscience et de religion est protégée par les chartes québécoise et canadienne des droits et libertés. Dans son jugement, la Cour d’appel divise la liberté de religion en deux volets pour déterminer les droits et les devoirs qui en découlent.
Le premier volet est dit positif, parce qu’il permet à chaque citoyen de croire en ce qu’il veut et de pratiquer sa religion librement. L’obligation d’accommoder les lois et les actions des institutions publiques aux croyances sincères liées à la foi d’une personne, ce qu’on appelle accommodements raisonnables, provient de ce premier volet de la liberté de religion.
Le second volet est dit négatif, parce qu’il interdit à l’État d’imposer des convictions religieuses aux citoyens. La neutralité de l’État découle de ce second volet. Cela veut dire que l’État ne doit pas chercher à privilégier une croyance plutôt qu’une autre...
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