lundi 4 avril 2016

Vers un desaveu de la politique nationale française antisectes

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les pouvoirs publics, c’est à dire tous les gouvernements qui se sont succédé depuis 1974 (date de création de la première ADFI à Rennes), n’ont pas fait preuve d’une grande clairvoyance en matière de dérives sectaires.

La France au théâtre de Guignol
Trop préoccupés par l’existence et le développement de groupements minoritaires pacifiques, nos responsables politiques ont été frappés de cécité (ou de lâcheté), s’agissant de l’apparition des dérives sectaires djihadistes.

Pendant que la France se livrait à une véritable guerre civile contre des minorités spirituelles et religieuses, guerre étendue par la suite aux thérapies et modes alimentaires, et mobilisait pour cette «noble cause» les médias, les fonds publics, les parlementaires (4 commissions d’enquête sur les sectes), l’Hydre djihadiste montait, grandissait, menaçait et gangrénait toute la société. [...]

Dans le même temps, les minorités pacifiques : Témoins de Jéhovah, Scientologues, Rosicruciens… étaient mises au pilori, trainées dans la boue, accusées de tous les maux de la société, leurs membres victimes de licenciements abusifs… Georges Fenech, grand pourfendeur de sectes devant l’Eternel, procédait à des perquisitions de choc au sein de communautés particulièrement dociles, le tout bien évidemment sous la haute protection de plusieurs dizaines de gendarmes chargés d’assurer sa sécurité, qui on le conçoit, était particulièrement menacée…

Aujourd’hui, sous la pression des attentats terroristes et des interrogations des Français, la classe politique semble vouloir faire son mea culpa. Expliquons-nous !

Le 21 mars dernier, les députés ont décidé de créer une « Commission d’enquête parlementaire ». Rien de nouveau me direz-vous. Nous le savons tous, en France quand on veut enterrer un problème, on nomme une commission d’enquête.

La nouveauté porte sur le point suivant : cette commission est chargée d’établir « un diagnostic sans concession » sur « la façon dont le pays lutte contre les sectes depuis le début des années 80 jusqu’à aujourd’hui

« Sans concession » avez-vous dit ? Le « diagnostic », s’il est honnête, sera inévitablement un réquisitoire car la politique nationale française sur les sectes, que la France présente, en toute modestie, comme modèle à la communauté internationale, est un fiasco complet. Tous les efforts déployés en ce domaine depuis plus de trente ans ont été inutiles, stériles, coûteux et à la limite anticonstitutionnels compte tenu du principe de laïcité... [...]


Ron Hubbard, fondateur de la Scientologie, a écrit le texte L'influence religieuse dans la société, en voici un extrait : « [...] Une société est capable de survivre des milliers d'années, à moins d'être attaquée de l'intérieur ou de l'extérieur par des forces hostiles. Quand de telles attaques ont lieu, elles ont pour premières cibles les dieux et héros religieux et nationaux, les dirigeants potentiels, le respect de soi et l'intégrité de ses membres. Parmi les attaques que subit une culture, la plus grave est probablement celle qui est dirigée contre son expérience religieuse. Là où l'on peut détruire ou saper les institutions religieuses, on peut très rapidement renverser et anéantir la substance même de la société. La religion constitue le premier sens de la communauté.[...] »

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