Depuis l'automne 2022, Sonia Backès, secrétaire générale auprès du ministre de l'Intérieur chargée de la citoyenneté, a fait parler d'elle sur les grandes ondes et a annoncé il y a quelques semaines, dans une interview avec Le Figaro le 30 janvier, qu'elle souhaitait engager l'Europe sur la question de l'utilisation des réseaux sociaux par les « sectes ».
Le journaliste d'investigation, Jan Leonid Bornstein, évoque dans son article tout l'historique de Sonia Backès concernant son combat contre les nouvelles religions.
Extraits:
Sonia Backes, nouvelle secrétaire d’État déléguée à la Citoyenneté
Sonia Backes est un personnage intéressant. Originaire de la province française de Nouvelle-Calédonie, une ancienne colonie française de l'océan Pacifique qui appartient toujours à la France, où elle s'est faite connaître en étant une politicienne à l’activisme très anti-indépendantiste, elle a été nommée secrétaire d'État à la citoyenneté dans le gouvernement français en juillet 2022, sous l'autorité du ministre de l'Intérieur.
En tant que telle, elle a obtenu dans son portefeuille l'étrange agence française, unique en son genre appelée Miviludes (acronyme pour Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), qui a pour tâche de lutter contre les « sectes » en France, un nom vague pour les religions qui ne bénéficient pas de l'acceptation des autorités françaises, c’est-à-dire principalement les nouvelles religions. Backes, qui défend des « valeurs chrétiennes » lorsqu'elle est en Calédonie, et une « laïcité » inconditionnelle lorsqu'elle est en France, a pris son nouveau rôle à cœur.
[...]
Malheureusement pour elle, Sonia Backes a un frère qui est lui-même scientologue et qui a récemment donné une interview dans laquelle il fait un récit différent de l'enfance de Backes. Selon le frère, « la vérité est qu'elle n'a jamais "échappé à la Scientologie" comme elle l'a prétendu dans "le Figaro" (journal français) et ailleurs ».
[...]
Malgré cela, la Miviludes a continué à s'associer officiellement à la FECRIS et compte même dans son comité directeur un ancien politicien, Georges Fenech, qui s'est rendu en 2019 en Crimée occupée avec d'autres parlementaires, pour rencontrer Poutine et témoigner de la bonne santé de la Crimée sous l'occupation russe.
[...]