Dans l'article "La loi dite de « laïcité », dix ans après", Jean Baubérot vous éclaire sur le traitement de la laïcité :
[...] La Commission Stasi s’était déjà
intéressé à un tel paradoxe et beaucoup de ses membres jugeaient très sévèrement la façon dont
l’Education nationale avait géré les dits « problèmes de foulard »
(puisque en fait c’était cela qui était en cause). Mais rien, absolument rien
n’est dit à ce sujet dans le rapport (1). Plusieurs personnes ont justifié
leur vote par cet argument : étant donné l’incapacité de l’éducation nationale à régler cette
affaire, une loi est devenue nécessaire. Autrement dit, on a fait porter
aux jeunes filles le poids de cette incapacité !
En 1989, le Conseil d’Etat avait institué
une règle : l’autorisation de signes religieux si le comportement de
l’élève restait discret et leur interdiction si avaient lieu des manifestations
de prosélytisme ou une contestation des cours ou de la discipline. Bref, un
comportement « ostentatoire ».
Ensuite,
en 1994, voulant montrer qu’il était un super laïque au moment même où il
tentait de donner aux établissements confessionnels sous contrat de l’argent
supplémentaire, le ministre Bayrou a fait rédiger par ses
services une circulaire qui transgressait la règle et déplaçait l’aspect « ostentatoire »
du comportement des élèves au signe lui-même. [...]
De plus,
les historiens de 2104 ont souligné un fait essentiel, tout à fait
révélateur : des textes officiels eux-mêmes ont reconnu la
nocivité de cette loi.
[...]
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