Voici l'exemple plus que parfait d'une dérive institutionnelle que vient de publier le journaliste Jean-Luc Martine Lagardette sur son blog :
Neelam Makhija : soupçonné à tort d’être un guru indien, il fait deux mois de prison préventive
Ingénieur indo-canadien en retraite, Neelam Makhija, 71 ans, passe deux
mois en prison et est retenu contre son gré en France pendant deux ans
et demi. Son crime, être un ami d’une coach qui y animait, une fois par
an, des séminaires de méditation ! Malgré son innocence reconnue devant
le tribunal, il ne parvient pas à obtenir réparation (financière,
morale) des préjudices subis.
[...]
Descente de gendarmerie
24 novembre 2014, M. Makhija est à Fontainebleau avec un petit groupe
de 6-7 personnes en méditation quand une escouade de gendarmerie surgit
à 7h du matin dans la maison privée où Cécile Tousignant anime un
stage. Elle arrête Mme Tousignant et son ami ainsi que deux autres
participants. Elle intervient suite au « signalement » auprès du Centre contre les manipulations mentales (CCMM) déposé par le père d’une de ses anciennes élèves. Les gendarmes,
environ une vingtaine, tous armés, se comportent comme pour sauver les
stagiaires d’un grave danger imminent.
[...]
Ce n'est pas la première fois que de telles dérives se produisent, récemment la Miviludes a été condamnée à deux reprises.
Le 7 décembre 2017, "La Miviludes condamnée, la fasciathérapie réhabilitée !"
Les médias ne se sont pas jetés sur cette annonce.
Dans le combat juridique mené conjointement par FasciaFrance
(ex-Association Nationale des Kinésithérapeutes Fasciathérapeutes-ANKF)
et la société Point d’appui pour faire retirer la fasciathérapie du
guide « Santé et dérives sectaires » publié en 2012 par la MIVILUDES, la
cour administrative d’appel de Paris a rendu le 07 décembre 2017
l’arrêt suivant : « Les informations concernant la fasciathérapie ne
doivent plus figurer dans le guide « Santé et dérives sectaires »
publié par la mission interministérielle de vigilance contre les dérives
sectaires (MIVILUDES) en avril 2012. »
Elle enjoint donc à la MIVILUDES de publier, dans un délai de 3 mois,
sur son site internet, sur l’ensemble des supports au moyen desquels
elle a rendu public ce rapport et par voie de presse dans deux
quotidiens nationaux un communiqué faisant état de ce que la
fasciathérapie ne doit plus figurer dans le guide « Santé et dérives
sectaires ». Elle a également condamné l’état à verser la somme de 1 500
euros au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative.
Le 27 avril 2018, on peut lire sur le site de francetvinfo.fr : La "médecine anthroposophique" n'est pas une méthode à risques sectaires, selon la justice
Fallait-il classer "la médecine anthroposophique" parmi les méthodes
thérapeutiques à risques sectaires, comme l'a fait la Mission
interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires
(Miviludes) ?
Non, a répondu le tribunal administratif de Paris, qui demande au
Premier ministre de la retirer de son guide "Santé et dérives
sectaires", paru en 2012, selon un communiqué de l’AFP. [...]
-
Dans le même ordre de dérive institutionnelle, petit rappel: La Cour de cassation confirme la condamnation de l’Unadfi face à l’église de scientologie
Le 12 janvier 2017, la Cour de cassation a rejeté un pourvoi de l’Union
des associations de défense des familles et de l’individu (Unadfi), qui
se plaignait d’avoir été condamnée par la Cour d’appel de Paris pour
abus de droit.
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lundi 24 septembre 2018
mercredi 12 septembre 2018
Deux mois de prison : le principe de la présomption d'innocence violée
Voici un article qui fait froid dans le dos et qui est l'illustration des dérives de certaines institutions qui font de l'excès de zèle.
Publié sur le site Ouvertures.net, en voici la teneur:
Neelam Makhija : soupçonné à tort d’être un guru indien, il fait deux mois de prison préventive
Ingénieur indo-canadien en retraite, Neelam Makhija, 71 ans, passe deux mois en prison et est retenu contre son gré en France pendant deux ans et demi. Son crime, être un ami d’une coach qui y animait, une fois par an, des séminaires de méditation ! Malgré son innocence reconnue devant le tribunal, il ne parvient pas à obtenir réparation (financière, morale) des préjudices subis.
Entre 2010 et 2014, il rend plusieurs visites en France à son amie canadienne Cécile Tousignant, qu’il connaît depuis 2007. Elle est coach de vie et professeur de méditation inspirés d’un maître indien[1] (en France et au Québec). Celle-ci invite son ami à participer à trois de ses stages de méditation d’une durée respective de 2, 4 et 7 jours.
[...]
Descente de gendarmerie
24 novembre 2014, M. Makhija est à Fontainebleau avec un petit groupe de 6-7 personnes en méditation quand une escouade de gendarmerie surgit à 7h du matin dans la maison privée où Cécile Tousignant anime un stage. Elle arrête Mme Tousignant et son ami ainsi que deux autres participants. Elle intervient suite au « signalement » auprès du Centre contre les manipulations mentales (CCMM) déposé par le père d’une de ses anciennes élèves. Les gendarmes, environ une vingtaine, tous armés, se comportent comme pour sauver les stagiaires d’un grave danger imminent.
« Ce sont les gendarmes qui nous ont manipulés »
[...]
« J’espère que le pouvoir politique en place examinera de près le prix payé par la dégradation de l’image de la France dans le monde en raison de son soutien à des instances comme la Miviludes. »
[...]
_
Pour appuyer cet article, la Miviludes vient de publier un communiqué le 19 juillet 2018 disant :
La commission d’enquête sénatoriale présidée par Monsieur Bernard Cazeau et dont la rapporteure est Madame Sylvie Goy-Chavent vient de publier un rapport sous le titre « L’organisation et les moyens des services de l’Etat pour faire face à l’évolution de la menace terroriste » (rapport n° 639).
Celui-ci comporte des propositions de mesures visant à améliorer le dispositif actuellement en place. La mesure n° 46 a particulièrement attiré l’attention de la Miviludes, qui souhaite par ce communiqué apporter quelques précisions.
Publié sur le site Ouvertures.net, en voici la teneur:
Neelam Makhija : soupçonné à tort d’être un guru indien, il fait deux mois de prison préventive
Ingénieur indo-canadien en retraite, Neelam Makhija, 71 ans, passe deux mois en prison et est retenu contre son gré en France pendant deux ans et demi. Son crime, être un ami d’une coach qui y animait, une fois par an, des séminaires de méditation ! Malgré son innocence reconnue devant le tribunal, il ne parvient pas à obtenir réparation (financière, morale) des préjudices subis.
Entre 2010 et 2014, il rend plusieurs visites en France à son amie canadienne Cécile Tousignant, qu’il connaît depuis 2007. Elle est coach de vie et professeur de méditation inspirés d’un maître indien[1] (en France et au Québec). Celle-ci invite son ami à participer à trois de ses stages de méditation d’une durée respective de 2, 4 et 7 jours.
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Descente de gendarmerie
24 novembre 2014, M. Makhija est à Fontainebleau avec un petit groupe de 6-7 personnes en méditation quand une escouade de gendarmerie surgit à 7h du matin dans la maison privée où Cécile Tousignant anime un stage. Elle arrête Mme Tousignant et son ami ainsi que deux autres participants. Elle intervient suite au « signalement » auprès du Centre contre les manipulations mentales (CCMM) déposé par le père d’une de ses anciennes élèves. Les gendarmes, environ une vingtaine, tous armés, se comportent comme pour sauver les stagiaires d’un grave danger imminent.
« Ce sont les gendarmes qui nous ont manipulés »
[...]
« J’espère que le pouvoir politique en place examinera de près le prix payé par la dégradation de l’image de la France dans le monde en raison de son soutien à des instances comme la Miviludes. »
[...]
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Pour appuyer cet article, la Miviludes vient de publier un communiqué le 19 juillet 2018 disant :
La commission d’enquête sénatoriale présidée par Monsieur Bernard Cazeau et dont la rapporteure est Madame Sylvie Goy-Chavent vient de publier un rapport sous le titre « L’organisation et les moyens des services de l’Etat pour faire face à l’évolution de la menace terroriste » (rapport n° 639).
Celui-ci comporte des propositions de mesures visant à améliorer le dispositif actuellement en place. La mesure n° 46 a particulièrement attiré l’attention de la Miviludes, qui souhaite par ce communiqué apporter quelques précisions.
- Conformément à la circulaire du Premier ministre du 25 mai 2005, les listes de sectes publiées lors des commissions d’enquête parlementaires de 1995 et 1999 n’ont plus aujourd’hui qu’une valeur historique. L’établissement d’un tel document ne saurait emporter aucune conséquence de nature juridique et serait contraire aux principes constitutionnels.
vendredi 28 août 2015
Le commerce juteux des “sorties de secte” : condamnation d’un avocat bordelais
TEL EST PRIS QUI CROYAIT PRENDRE
Le 5 mai 2015, la Cour d’appel de Bordeaux a rendu une intéressante décision à son encontre [2]. Un couple avait fait appel à lui afin d’obtenir un droit de visite auprès de leur petite fille, alors qu’ils considéraient que leur fils, le père de l’enfant, était sous l’emprise d’une secte. L’avocat leur conseilla d’avoir plutôt recours à son dada, l’exit counseling. Il leur fit verser une provision de 25 000 euro pour cela.
Pour en savoir plus:
http://www.sapientia-portail.net/Le-commerce-juteux-des-sorties-de-secte-condamnation-d-un-avocat-bordelais_a1328.html
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